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 "Naissance - Eveil - Conscience"

Triptyque 1500x500 
 
Acrylique Prix : 600€
 
Comme c’est drôle ! Pour pouvoir vous raconter mon histoire, je dois commencer par la fin, ou du moins pour ce que nous prenons généralement pour une fin car, en fait, ce que j’ai toujours pris pour cela n’est en réalité que le début, ou tout au moins l’un de mes débuts.
En fait, si nous réfléchissons bien, nous ne faisons que cela : débuter. Je n’en avais pas conscience avant, c’est tout. Je n’avais pas conscience de grand-chose, maintenant que j’y repense. Je me suis contenté de vivre, sans comprendre pourquoi je vivais ou plutôt en ne comprenant que ce que je voulais bien comprendre !
Je réussissais tout ce que j’entreprenais et, j’avais tout ce qu’un homme puisse désirer. J’étais comblé sans vraiment en avoir conscience, maintenant, je le sais. Il m’aura fallu tout perdre pour comprendre le sens de ma vie.

J’avais une superbe voiture. Un modèle booster. Au début, j’adorais la sensation de liberté que me procurais la vitesse et le vent dans mes cheveux. Après… Après, je n’accordais plus attention à ce plaisir, c’était devenu coutumier, routinier. J’avais tant de chose en tête qui remplaçaient ce menu plaisir : mon travail, ma maison, ma famille… Je n’avais pas le temps de m’attarder sur des choses aussi futiles que le plaisir de conduire les cheveux au vent…
Quel être stupide et orgueilleux j’étais !... Comme j’ai pu le regretter jusqu’à ce que je comprenne…

C’était un jour comme les autres. J’étais parti de la maison avant que ma femme et mes enfants ne soient levés. J’aimais bien cela au début, c’était le seul moment de silence de ma journée. Après, c’est devenu comme le reste : une routine sans saveur. Je profitais de ce calme pour lire en diagonale les nouvelles, répondre aux mails urgents tout en avalant un café sans goût, le premier d’une longue série…
Avant de partir, j’avais laissé quelques billets sur le comptoir de la cuisine en réponse au petit mot que ma femme avait écrit sur l’ardoise aimantée du réfrigérateur. Cela faisait longtemps que nous avions pris l’habitude de correspondre ainsi. C’était plus simple. Ils étaient souvent couchés longtemps avant mon retour du bureau. Pour ça aussi au début c’était un plaisir. On écrivait « bisous », « tendresse », « passes une belle journée », « je t’aime »… avec le temps on écrivait même plus notre prénom… Comme j’ai pu regretter de ne pas lui avoir plus dit que je l’aimais et combien ils comptaient pour moi !...

Si je travaillais si dur, c’était pour eux ! Enfin, c’est ce que je me plaisais à croire… Maintenant, je sais que je me mentais sans cesse… Je n’étais jamais satisfait, il me fallait toujours plus… Course chimérique après quoi ?... Rien, je le sais maintenant…
Et puis, il y a eu la sonnerie de mon portable. Je l’ai saisi, machinalement, et j’ai quitté des yeux la route une fraction de seconde, comme d’habitude pour répondre à cet appel de mon directeur financier…

Et puis, plus rien… Ou plutôt tous… Un vacarme infernal qui me vrillait les tympans… Je ne sais pas combien de temps il m’a fallu pour m’y habituer, peut-être jusqu’au silence assourdissant… Tout était sombre autour de moi… J’étais seul… J’ai crié, demandé de l’aide… Pour toute réponse je n’avais que le silence et le noir absolu…
C’est là que je l’ai vu… Dans un amas de tôles informes autour duquel s’affairaient des pompiers… Il était là, ensanglanté, inerte… Mon corps était là, sans moi… Un pantin désarticulé, sans vie enchevêtré dans ce qui fut mon booster…
J’étais en colère. Je ne voulais pas mourir. Pas encore ! Enfin quoi, je devais racheter l’entreprise de mes concurrents ce matin ! Je ne pouvais pas être mort !
J’ai hurlé, supplié… J’ai essayé encore et encore de réintégrer ce corps, mon corps… en vain… J’étais désespéré… Tout ce à quoi je tenais, je venais de le perdre en une fraction de seconde d’inattention… Ce n’était pas juste… J’avais tant travaillé pour avoir tout ce qui faisait de moi un homme en vue, un exemple pour d’autres… Cela ne pouvait pas être fini…

Je ne saurais vous dire combien de temps je suis resté là, au bord de la nationale, à trépigner, geindre, maugréer après cette vie qui m’avait été retirée. Cela faisait longtemps qu’il n’y avait plus trace de mon accident, les fleurs déposées par mes enfants étaient, elles aussi, disparues depuis longtemps…
J’ai beaucoup pleuré sur mon sort… Et puis, c’est arrivé… Les larmes se sont taries, la souffrance d’avoir tout perdu c’est estompée… J’ai sondé du regard les ténèbres qui m’entouraient et j’ai vu…

J’ai vu cette lueur blanche informe, lointaine… J’ai hésité… Rester ici ou partir au devant d’elle ?...
Plus rien de ce que j’avais été me retenait ici. Alors, je me suis décidé à m’éloigner un peu, en direction de cette lueur… Puis un peu plus… Puis un peu plus…
Plus je m’éloignais, plus il y avait des lueurs… Elles semblaient venir de partout et de nulle part à ma rencontre… Et plus je me rapprochais d’elles, plus je me sentais libre, mes peurs, mes doutes envolés ou plutôt restés derrière moi sur cette nationale qui avait vu naitre ma mort…
"Naissance - Eveil - Conscience"

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Acrylique Prix : 600€

Plus je m’éloignais, plus il y avait des lueurs… Elles semblaient venir de partout et de nulle part à ma rencontre… Et plus je me rapprochais d’elles, plus je me sentais libre, mes peurs, mes doutes envolés ou plutôt restés derrière moi sur cette nationale qui avait vu naitre ma mort…
Et puis, une lueur d’un jaune doré éclatant est arrivée à ma hauteur ou bien est ce moi qui suis arrivé à la sienne. Je ne saurais dire… et cela n’est pas vraiment important, tout compte fait…
Elle me frôlait. Elle m’entourait. Elle me fusionnait. Sensation indescriptible d’être à part entière un être seul et unique tout en étant un être seul et unique avec elle, en elle…
Cette lueur me parlait. Elle m’expliquait que je n’avais pas à ressentir des peurs, que tout était pour le mieux et qu’elle était là pour m’accompagner, tout comme les autres lueurs qui commençaient à m’entourer de toute part.
J’avais l’impression de baigner dans une multitude de lueurs dont chaque couleur était unique tant les nuances étaient diverses. Toutes me souhaitaient la bienvenue et m’encourageaient à les suivre.

Quelle sensation étrange… Toutes les lueurs s’exprimaient en même temps, et, pourtant j’entendais chacune d’entre elle distinctement…

Alors, j’ai commencé moi aussi à m’exprimer…J’ai expliqué ma vie, mes regrets, mes attachements, mes jugements… et… j’ai fini par dire que je ne méritais pas toutes leurs agréables attentions…

Comprenez bien que je n’étais, en cet instant là, sans en avoir pleinement conscience, qu’au stade de l’éveil à mon nouvel état… J’avais dépassé la colère générée par ma mort, mais je n’acceptais pas encore cette mort là… Et puis, le plus terrible pour moi était de voir tout ce que j’avais raté dans cette vie que je venais de quitter…

Par exemple : ma femme pourrait-elle un jour me pardonner ma lâcheté, mon égocentrisme ? … J’étais lâche, égocentrique, oui… et cela n’était que deux de mes innombrables défauts...
Jamais je ne me suis investi réellement dans notre couple. Je prétextais que j’avais trop de travail pour m’occuper aussi de notre foyer autrement que par le côté financier. Je me suis entièrement reposé sur elle… Lui laissant le soin de faire face seule aux problèmes du quotidien avec les enfants, par exemple… Je n’avais pas compris que je masquais ma lâcheté par l’argent… Je n’ai su offrir à ma famille que de l’argent et du confort matériel… Je n’ai pas souvenir d’avoir pris dans mes bras mes enfants pour leur dire combien je les aimais… J’ai uniquement le souvenir de jugement au sujet de leurs médiocres résultats scolaires, de leurs fréquentations, de leurs comportements… Je n’ai même pas le souvenir de vacances où j’aurais partagé avec eux autre chose que de l’argent… Je crois que je ne connaissais pas en définitive ma famille… Je ne connaissais que ce qu’elle me coûtait pécuniairement… Quel gâchis…
Elles m’ont écouté, encore et encore, me répandre sur tous mes manques que je jugeais durement… Jusqu’à ce que je n’ai plus rien à dire…

En cet instant là, je me suis aperçu qu’il y avait encore plus de lueurs autour de moi, en moi… Et, bizarrement, elles continuaient à me souhaiter la bienvenue et à m’encourager à les suivre… Elles n’étaient que compassion, compréhension et amour…Je m’interrogeais, interloqué par tant de bienveillance, d’acceptation… Comment pouvaient-elles m’accepter parmi elles, moi, cet être si égocentrique, si lâche ?...

Il me semble que c’est un cet instant précis qu’elles partirent toutes en un rire mélodieux, tendre comme une musique harmonieuse qui se répercutait sans fin… Ce rire pénétra au plus profond de moi, m’apaisant, comme un doux cocon protecteur… et dans le même temps, les lueurs multicolores m’expliquaient ce qu’avait été en réalité ma vie d’homme… et pourquoi je l’avais vécu ainsi…

Elles me disaient que ma vie n’avait été qu’une expérimentation choisie pour compléter mon savoir, notre savoir à tous, par l’une des multitudes de nuances que revêt la réalité de la vérité absolue. Elles me disaient que ma vie avait été parfaite et qu’elle nous avait permis à tous d’évoluer vers notre destination finale. Elles me remerciaient pour cela et m’encourageaient à ne plus avoir de jugement sur moi-même…

Je ne comprenais pas encore tout ce qu’elles m’expliquaient, cependant, une force que je ne me connaissais pas m’exhortait à croire en toutes leurs paroles. Une force si puissante que j’abandonnais subitement toutes les culpabilisations qui me liaient à cette vie d’homme, me libérant par là même de ce qui me retenait encore, me permettant ainsi de commencer à entre apercevoir la conscience que j’étais désormais, moi aussi l’une de ces lueurs, une lueur rouge vif… Je commençais à comprendre que ma fin humaine n’était qu’un début dans une nouvelle conscience ou plutôt dans un nouvel état de conscience… Je venais de m’éveiller à ma nature profonde…

"Naissance - Eveil - Conscience"

 
Triptyque 1500x500
Acrylique  Prix : 600€

Je ne comprenais pas encore tout ce qu’elles m’expliquaient, cependant, une force que je ne me connaissais pas m’exhortait à croire en toutes leurs paroles. Une force si puissante que j’abandonnais subitement toutes les culpabilisations qui me liaient à cette vie d’homme, me libérant par là même de ce qui me retenait encore, me permettant ainsi de commencer à entre apercevoir la conscience que j’étais désormais, moi aussi l’une de ces lueurs, une lueur rouge vif… Je commençais à comprendre que ma fin humaine n’était qu’un début dans une nouvelle conscience ou plutôt dans un nouvel état de conscience… Je venais de m’éveiller à ma nature profonde…

 Je me sentais enfin moi-même… Enfin, ce que je veux dire c’est que tout prenait enfin un sens que je pouvais accepter pleinement avec bonheur parce qu’avec l’acceptation de la conscience de ma mort humaine était venu la conscience de la compréhension du vécu dans cette vie que j’avais quitté il y a un instant, un an, une éternité…

 C’est peut-être l’une des choses qui vous surprendra le plus ; mais ici le temps n’existe pas, en fait, tout ce qui quantifie notre existence terrestre n’existe pas…D’ici, l’on voit que tout ce qui nous importait tant comme quantification à l’état humain n’est qu’une illusion due à notre état d’humanité… Même la vitesse vertigineuse avec laquelle nos nous déplaçons maintenant n’existe pas… En fait, il y a un point culminant dans notre nouvel état où tout ce qui importait lorsque nous nous définissions en finalité dans un état d’être humain n’est plus parce que toutes les valeurs quantitatives disparaissent dans ce que nous nommons ici le Tout de la réalité de la vérité absolue…

 Pour moi, cette non quantification fut comme une sorte de soulagement lorsque j’ai pu l’accepter dans sa globalité, cependant, je comprends fort bien qu’il puisse être mal aisé pour la plupart d’entre vous de concevoir une réalité où tout ce qui relève de la quantification n’existe pas… Si l’on m’avait dit lorsque j’étais un être humain que tout ce qui me définissait comme individualité tel que mon identité, mon âge, mon travail, ma famille, mes biens n’étaient que des quantifications pour me situer par rapport à un jugement de valeurs, j’aurai crié à l’hérésie !... En fait, je n’avais pas plus que la plupart d’entre vous la pleine conscience qu’en état d’humanité toutes nos valeurs reposent sur des croyances inculquées collectivement au fil de l’échelle du temps humaine et de façon devenue inconsciente plus l’humanité s’éloignait de sa création…

 C’est la raison pour laquelle ma lueur était rouge lorsque je me suis décidé à suivre les autres lueurs… C’est la couleur de la guérison de l’état d’humanité comme étant une finalité… Les autres lueurs m’ont expliqué que nous commencions tous par la couleur rouge en quittant notre corps humain. Puis, plus nous évoluons dans la compréhension de ce que nous sommes dans notre nature profonde, plus notre couleur évolue jusqu’à la fusion pleine et entière dans le Tout de la réalité de la vérité absolue… C’est pour cela aussi que chaque lueur a sa propre nuance.  

Plus je m’éloignais de ma vie humaine, plus je me sentais vivant… Toutes les explications me semblaient si évidentes, si pures, maintenant… En dialoguant avec des lueurs orangées, j’ai compris pourquoi mon vécu humain avait été important.

Voyez vous, ces lueurs orangées ont eu, elles aussi, une expérimentation d’existence humaine similaire à la mienne. Cependant, même si dans les grandes lignes nous avons vécus de la même façon, dans les détails de réalisations nous avons tous été des exceptions confirmant la généralité. Leurs expérimentations complètent la mienne, et vice versa. Ainsi, cette phase d’expérimentation de savoir concernant la réalité de la vérité absolue est dans la plus pure des perfections, un peu comme un puzzle complètement immaculé où toutes les pièces que nous sommes en tant que lueurs sont enfin situées à leur juste place…

Quel bonheur pour moi que cette conscience nouvelle, ou plus exactement, quel bonheur de retrouver mon état de conscience originel enrichit de nos dernières vies d’expériences humaines… Et, contrairement à ce que j’ai cru, dans les premiers instants de ma mort, comme ma dernière vie a été parfaite. Je sais qu’il est mal aisé lorsque nous sommes humains d’accepter que notre existence est parfaite parce que nos croyances inconscientes reposent sur des bases illusoires, la plupart du temps, et que par cela même, nous sommes dans des processus de jugement et de culpabilisation… Et, pourtant, ma dernière vie a été une perfection d’apprentissage de la réalité de la vérité absolue… Et, pourtant, vos vies sont des perfections d’apprentissage de la réalité de la vérité absolue…

C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, ici et maintenant, je viens à vous, pour vous communiquer tout ceci, avec tout ce que je suis dans le Tout de la réalité de la vérité absolue. C’est ma mission que de vous dévoiler certains aspects de notre réalité.

 Ainsi, recevez ces mots, vous, qui n’avez pas conscience d’être des lueurs de ce Tout de la réalité de la vérité absolue, comme bon vous semblera, car cela sera parfait, pour vous, pour nous tous…

 



 




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